Actualités
Par Béatrice Delamotte
Publié le 11/01/2022
Lorsque les premiers colons britanniques et irlandais sont arrivés au Canada, ils ont voulu retrouver une partie de leur patrie en distillant la principale céréale qui poussait alors, le seigle. Le «Rye» était né, et le Canada comptait plus de 200 distilleries au milieu du 19ème siècle avant de voir leur nombre diminuer au fil des décennies. Le whisky canadien partait alors largement aux Etats-Unis pour être assemblé et se retrouver noyé dans des blends, quelques marques comme Crown Royal ou Canadian Club ayant acquis une renommée internationale. Aujourd’hui encore, les trois quarts de la production canadienne sont exportés et une partie s’est longtemps retrouvée dans des whiskies dits japonais, du moins jusqu’à ce que la législation change dans l’Empire du Soleil Levant, au printemps 2021.
» À LIRE AUSSI : Boom de la consommation à domicile, alcools à la mode : les grandes tendances des spiritueux en France
Surfant sur la mode du «rye», ce whisky de seigle particulièrement apprécié en Amérique du Nord, des micro-distilleries se développent au Canada et sont près de 300 aujourd’hui. «Le mouvement craft est particulièrement actif en Colombie britannique et Vancouver en est le cœur, explique Davin de Kergommeaux, spécialiste du whisky et auteur de la Bible du whisky canadien. Et le gouvernement est en partie responsable». En allégeant la législation et en supprimant les taxes pour les petites distilleries, il a permis à de nombreuses micro-distilleries de se lancer. De l’autre côté du pays, le Québec et l’Ontario abritent également plusieurs dizaines de distilleries qui jouent largement sur le spiritourisme pour attirer une clientèle internationale.
@twobrewers / SDP
De quoi inspirer Sébastien Juhel. Le jeune Français vit alors à Vancouver et parcourt la Colombie britannique pour visiter les distilleries. Il tombe sous le charme de ces whiskies aux arômes fins et délicats, très différents des produits japonais et écossais. De retour en France, il décide d’importer les whiskies de quelques distilleries, d’abord les single malts de Lohin McKinnon, puis ceux d’Arbutus et de Two Brewers, distillerie du Yukon, et enfin de Goldstream et son whisky dans une bouteille à bouchon mécanique. «Ce sont des whiskies de niche, concède Sébastien Juhel qui a créé BackPackSpirit. Mais comme personne ne s’en occupe, il y a de la place, notamment auprès des cavistes, toujours à la recherche de nouveautés». Ainsi, la jeune société a décuplé ses ventes entre 2019 et 2021. Du côté de La Maison du Whisky, on confirme garder un œil sur ce mouvement canadien, notamment avec le développement du craft et de single malts de qualité qui ne cherchent pas à imiter les grandes marques. La gamme Ex-Libris a même accueilli pour la première fois un embouteillage de whisky canadien, un jus de 1998 de la distillerie Wisers. «Un produit exceptionnel et une opportunité unique», souligne Didier Ghordanzadeh, de La Maison du Whisky.
Le réseau France-Canada est un acteur indispensable et incontournable au bon développement des affaires économiques entre nos deux pays.
Nous remercions nos adhérents partenaires dont la pluralité des expertises est au service des entreprises et dont l'efficacité se transforme en réel apporteur d'affaires.
Aucun événement à venir
En 2025, la Cité internationale universitaire de Paris célébrera son 100e anniversaire et la Maison des étudiants canadiens se prépare à fêter en grand !
En adhérant à la CCFC, accédez à notre base de données coorporative
et construisez votre réseau professionnel.
Document à télécharger ici et à envoyer à ccfc@ccfc-france-canada.com pour accord.