Ottawa met fin à l'obligation vaccinale pour les voyageurs canadiens

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Le devoir | Marco Bélair-Cirino | 15 juin 2022

Plus obligé d’être vacciné pour partir en avion ou en train

Le gouvernement canadien abrogera dès lundi prochain l’obligation pesant sur les voyageurs de fournir une preuve vaccinale contre la COVID-19 avant de monter à bord d’un avion ou d’un train au pays.

Le gouvernement canadien abrogera dès lundi prochain l’obligation pesant sur les voyageurs de fournir une preuve vaccinale contre la COVID-19 avant de monter à bord d’un avion ou d’un train au pays.

En revanche, il laissera intactes les exigences vaccinales d’entrée au Canada ainsi que les règles de quarantaine et de dépistage pour les Canadiens qui ne sont pas adéquatement vaccinés. « Tous les voyageurs entrant au Canada devront continuer de suivre toutes les exigences d’entrée », y compris celles relatives à la vaccination et à l’utilisation d’ArriveCAN — une application renfermant leurs preuves de vaccination —, après quoi ils pourront effectuer des trajets en avion ou en train d’un bout à l’autre du pays sans devoir présenter de nouveau leur passeport vaccinal, a résumé le ministre des Transports, Omar Alghabra, lors d’un point de presse sur la colline du Parlement mardi après-midi.

D’autre part, les voyageurs devront s’assurer d’avoir une preuve de vaccination en main si leur pays de destination — les États-Unis, par exemple — en demande une, a-t-il précisé.

Employés fédéraux

En plus des voyageurs prenant l’avion ou le train, les employés du secteur des transports sous réglementation fédérale ainsi que les fonctionnaires fédéraux, dont le personnel de la Gendarmerie royale du Canada, ne seront plus tenus, dès lundi prochain, de présenter une preuve vaccinale.

Le gouvernement fédéral n’est toutefois pas prêt à emboîter le pas aux provinces qui ont laissé tomber l’obligation du port du couvre-visage dans les lieux publics et les transports en commun. Les voyageurs devront continuer de porter le masque dans les avions et les trains même si, pour certains, il s’agit d’« une petite gêne », a indiqué M. Alghabra.

Les « ajustements » aux mesures sanitaires annoncés mardi « se fondent sur les données probantes de la science » et non sur les dernières statistiques concernant le temps d’attente dans les aéroports, a souligné le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc.

Pour la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, « il était temps que la vaccination obligatoire pour les voyages sur le territoire national soit suspendue ». « Les secteurs les plus durement touchés depuis deux ans par la pandémie et par les restrictions vont pouvoir souffler », a-t-elle fait valoir.

Vers une troisième dose obligatoire ?

De son côté, le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, a invité les Canadiens à « mettre à jour » leur statut vaccinal d’ici l’automne, où la COVID-19 pourrait faire une nouvelle offensive. « En clair, cela veut dire que si vous êtes admissibles à une troisième ou même une quatrième dose en vertu des recommandations de santé publique, vous devriez la recevoir dès que possible », a-t-il dit. Avant de spécifier que « deux doses ne suffisent plus, car avec le temps, l’immunité acquise grâce aux deux doses du vaccin actuel s’amenuise ».

À ce jour, plus de 31 millions de Canadiens, soit 86 % de la population admissible, ont reçu deux doses de vaccin contre la COVID-19. Mais la proportion d’entre eux qui ont reçu leurs doses de rappel (55 % des 12 ans et plus) est « trop faible ». Le Canada enregistre « le taux le plus faible parmi les pays du G7, et cela n’est pas bon », a indiqué M. Duclos.

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