I La Presse
Air Liquide Canada projette de construire une unité de séparation d’air à Bécancour afin de fournir en gaz industriels les fabricants de composants de batteries qui y sont installés.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
Site de la future unité de séparation d’air dans le parc industriel de Bécancour
L’investissement prévu s’élève à 200 millions, a-t-il été mentionné lors de la rencontre d’information publique tenue le 18 décembre dernier par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.
Le but de l’unité est de fabriquer à partir de l’air extérieur de l’oxygène et de l’azote liquide, dont de l’oxygène médical. Une fois l’air purifié, ses différents éléments (oxygène, azote, argon) seront séparés puis distillés ; les composants se verront ensuite remis en grande partie sous forme gazeuse et seront acheminés par canalisation aux clients du parc industriel.
La capacité de production est de 770 tonnes par jour d’oxygène, dont 100 tonnes d’oxygène liquide. Une seconde unité de taille semblable est actuellement à l’étude. La construction de la première unité devrait se terminer en octobre prochain. Une fois en exploitation, l’unité emploiera 10 personnes et générera un achalandage quotidien de 10 camions.
Entreprise française, Air Liquide est présente au Québec depuis 1911. Elle produit de l’hydrogène décarboné dans le parc industriel de Bécancour depuis 1987. Ailleurs dans la province, elle exploite déjà trois unités de séparation d’air à Contrecœur, à Varennes et dans la région de la Capitale-Nationale. À la suite de la séance du 18 décembre, les citoyens ont 30 jours pour demander au ministre de l’Environnement la tenue d’un examen public du projet.