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Obtenir au Canada un diplôme d’ingénieur reconnu en France ? C’est possible avec les cursus proposés par l’ÉTS, école d’ingénieurs de Montréal.
Cet article est extrait du Figaro Hors-Série Canada « D’Est en Ouest - Vivre au Canada n°4» .
À Montréal, impossible de ne pas remarquer sa célèbre tour verticale, tant son design « années trente » évoque celui des buildings du Gotham City de Batman. Cette tour est celle de l’École de Technologie Supérieure (ÉTS), une école d’ingénieurs publique créée en 1974 et qui forme plus du quart des ingénieurs du Québec.
Certes, le Canada fait rêver : Montréal est magnifique, la francophonie québécoise semble accueillante... Mais quel intérêt pour un jeune Français d’étudier dans une école d’ingénieurs outre-Atlantique, alors qu’en France elles sont réputées et gratuites ?
Les cours en lieu en petits groupes de 15 élèves
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Ismaïl Laasri, diplômé de l’ESTP en 2024 et qui a passé un semestre à l’ÉTS, y voit deux raisons principales. « En France, les cours ont lieu dans des amphis de 150 personnes alors qu’au Canada, ils ont lieu en petits groupes de 15 élèves, ce qui permet des échanges plus faciles avec les enseignants et favorise une meilleure concentration. Ensuite, la pédagogie est top, les cours bien structurés et bien organisés, avec des profs passionnés et qui ont une solide expérience en entreprise. »
Il existe plusieurs voies pour intégrer l’ÉTS. « Juste après son bac, un Français pourra effectuer, dès 2026, une année préparatoire à l’ÉTS puis y suivre quatre ans de scolarité supplémentaires pour décrocher un diplôme d’ingénieur, explique Mathieu Lefort, directeur des relations internationales de l’école. Avantage : ce diplôme est reconnu par équivalence par la Commission des Titres d’Ingénieur (CTI) française. » Deuxième voie d’accès : le « cursus imbriqué », qui concerne les élèves d’IUT, qui peuvent effectuer leur troisième année de BUT à l’ÉTS. Cette année fera office de première année du « diplôme en génie » de quatre ans qui confère le titre d’ingénieur. C’est le choix d’Oscar Bejanin, actuellement en troisième année à l’ÉTS en BUT génie mécanique initié à l’Université d’Angers : « L’école me fait penser aux Arts et Métiers parce qu’elle met l’accent sur la pratique, confie-t-il. À la fin de cette année, je vais embrayer sur les trois autres années pour décrocher le diplôme d’ingénieur. » Autre voie d’accès : des élèves de plusieurs écoles d’ingénieurs françaises peuvent intégrer l’ÉTS dans le but d’obtenir un double diplôme.
Un Français paie comme les Canadiens
On l’a dit, les études d’ingénieur en France sont souvent gratuites. Quel serait donc le coût de ces études au Québec ? Du fait d’accords entre le Canada et la France, et entre l’ÉTS et des établissements français, les tarifs sont réduits : « L’ÉTS a signé un accord-cadre avec le réseau national des IUT français, explique Tanguy Bantas, directeur adjoint des relations internationales, et nous avons des partenariats avec de nombreuses écoles d’ingénieurs comme les Arts et Métiers, l’UTC, l’UTT ou encore l’INSA Lyon et l’INSA Toulouse. » Au lieu des 28 000 dollars demandés aux étudiants étrangers, un Français paie comme les Canadiens, soit 12 050 dollars annuels. Résultat, les Français représentent 15 % des 12 000 étudiants de l’école. Cerise sur le gâteau, « la scolarité inclut trois stages obligatoires de quatre mois, indique Mathieu Lefort, et chacun rapporte en moyenne 16 000 dollars. »
Comment postuler à l’ÉTS ? « L’admission sur dossier se fait en ligne sur notre portail internet, indique Tanguy Bantas. Nous demandons essentiellement les relevés de notes et un certificat de naissance, ainsi que des frais de dossier d’un montant d’une cinquantaine de dollars. » À vos claviers.
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